Cocaïne et Grossesse

L’expérimentation de la cocaïne concerne surtout les jeunes adultes. On observe sur le dernière décennie une tendance à la hausse. La cocaïne n’entraîne pas de dépendance physique mais elle génère une forte dépendance psychique.

Parmi les effets psychologiques, on note une euphorie immédiate, une suppression des sensations de faim, un sentiment de puissance intellectuelle et physique avec indifférence à la douleur et à la fatigue.
Ces effets particulièrement rapides et intenses (flash) avec le crack sont de courte durée et suivis d’un profond sentiments de malaise, d’une forte dépression qu’on appelle « descente ». Chez des sujets plus sensibles, des délires paronoïdes, des attaques de panique et une levée des inhibitions peu être retrouvés. La cocaïne est un stimulant du système nerveux central comparable aux amphétamines.

Pendant la grossesse :

On retrouve un taux plus important d’hématome rétro placentaire (décollement du placenta qui entraîne le décès du bébé) par probable hypertension artérielle lors du sniff. Ces variations de pression artérielle induisent un retard de croissance du bébé ainsi que des prématurité. il existe des malformations foetales concernant la face, le système urinaire, les membres, le coeur et le système nerveux central. Il n’existe pas de traitement de substitution.

Pour le nouveau-né :

Le syndrome de manque est comparable à celui de l’héroïne. il est moins sévère et disparaît en quelques jours et ne nécessite pas le plus souvent de traitement spécifique. La sensibilité aux effets vasoactifs de la cocaïne explique la nécessité d’une hospitalisation dans une unité de néonatalogie.

La loi :

Les drogues, citées ci dessous, sont des produits classés stupéfiants et leur usage est interdit, conformément à la loi du 31 décembre 1970, dont les dispositions ont été intégrées dans le code pénal et le code de la santé publique. Depuis la loi du 3 février 2003, toute personne ayant conduit sous l’influence de substances classées comme stupéfiants est passible d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et de 4500€ d’amende.
Loin de l’idée d’un contrôle social, le fait de pouvoir dépister les femmes toxicomanes en cours de grossesse est de les accompagner et de diminuer les complications médico obstétricales, d’optimiser les conditions de la naissance, d’aider à la mise en place une relation précoce et d’envisager le devenir de cette nouvelle famille. De même, il est important de connaitre au mieux les vraies habitudes de la patiente pour lui proposer, quand c’est possible, le bon substitut afin de mener au mieux la grossesse et de minimiser les risques pour l’enfant.

Drogues info service : 0 800 23 13 13 (à partir d’un poste fixe) ou 01 70 23 13 13 (à partir d’un téléphone portable)

Fond documentaire :